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Cela fait maintenant de nombreuses années que le vin chilien est mondialement réputé et n'a plus beaucoup à envier à nos vignobles. Il fallait quand même aller y jeter un oeil...
Dans les alentours de Santiago on trouve de grandes propriétés vinicoles, en voici les deux principales.
Concha y Toro
Dans la vallée centrale, ils possèdent 78 hectares de cabernet sauvignon, mais en tout plus de 11 000 hectares se partagent entre le Chili, l'Argentine et les Etats-Unis. Concha y Toro a été créé en 1883, et son Don Melchor est l'un des mieux notés par les revues spécialisées.
Son vin le plus célèbre reste le Casillero del Diablo, que l'on trouve en différents cépages : cabernet sauvignon, carménère, merlot, chardonnay, sauvignon blanc et syrah.
Le carménère, cépage d'origine bordelaise, est inconnu de par chez nous, car ravagé par le phylloxera au cours du XIXe siècle. Le Chili détient un climat et des barrières naturelles (cordillère des Andes, désert d'Atacama, océan pacifique et Patagonie) qui permettent à ses vignobles de se développer en toute tranquillité.
Dans les bodegas, à 4 mètres sous terre, les barriques se reposent dans des conditions naturelles idéales. Construites au XIXe siècle, les bodegas ont fait leur preuve puisqu'ayant résisté à quatre tremblements de terre. Les références à la France sont nombreuses, outre le nom des cépages, on fait venir de France les barriques en bois de chêne qui apportent aux vins les arômes les plus fins.
On retiendra de la dégustation le Casillero del Diablo "reserva privada" (mélange de cabernet sauvignon et de syrah).
Pour les fans de foot, le Casillero del Diablo est logiquement devenu l'un des sponsors officiels des diables rouges de l'équipe de Manchester United.
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Undurraga
Loin des 280 millions de litres produits chaque année par Concha y Toro, la maison Undurraga produit, elle, 15 millions de litres... tout de même.
L'avantage de ces visites automnales, c'est que l'on peut assister aux vendanges et suivre tout le processus de vinification.
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VE GLOBAL
Elsa, Ameline et Rémi se trouvent à Santiago pour un volontariat de 8 mois. Ils font partie de l'association étatsunienne VE GLOBAL qui propose des missions auprès d'enfants démunis de la capitale.
Ils m'ont permis de partager leur expérience auprès des enfants de la Posada, placés dans un foyer à la suite de décisions de justice.
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L'association fonctionne uniquement grâce aux dons, les volontaires ont donc réalisé un clip, un brin décalé, dans Santiago suivant la vague Harlem Shake, pour créer le buzz sur internet :
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CREAMAS
Une rencontre avec Pablo, professeur de mathématiques et membre actif de l'association Creamas travaillant avec les écoles du pays, m'a permis d'en apprendre plus sur le système éducatif chilien.
L'école est obligatoire jusqu'à 12 ans, il n'y a pas de maternelle mais des jardins d'enfants (publics ou privés), puis 8 ans d'éducation basique, 4 ans d'éducation médiane et un examen pour entrer en Université.
On trouve des écoles publiques, semi-publiques et privées... et les universités, elles, sont toutes payantes, avec un minimum de 300 euros par mois. Autant dire qu'une fois leur diplôme universitaire empoché, les jeunes chiliens ont déjà des crédits impressionnants à rembourser.
J'ai pu me rendre dans l'école publique Nonato Coo pour observer le fonctionnement de quelques classes.
La directrice nous accueille et nous en met d'abord plein les yeux sur les moyens mis en place pour l'égalité des élèves, elle prend pour exemple les uniformes que doivent porter les élèves. Pas de chance, aujourd'hui c'est Jean's day, les élèves qui apportent 200 pesos peuvent porter les vêtements qu'ils veulent... ceux qui n'ont pas les moyens restent en uniforme... égalité, égalité... Et puis, ça continue dans la cour où une cabane Coca-Cola trône en plein milieu et vend toutes sortes de friandises, boissons gazeuses et paquets de chips...
Dans les classes, l'autorité est quasi militaire, il faut dire qu'avec plus de 40 gamins les professeurs n'ont pas vraiment le choix. La leçon du jour en calcul mental laisse plus de la moitié des élèves sur le carreau... On est loin de l'aide personnalisée et de la différenciation.
Oui, après l'inégale répartition des revenus, l'éducation est sans aucun doute LE point noir du Chili.
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Au pied de la montagne, la capitale du Chili avec ses 6 millions d'habitants représente le tiers de la population du pays.
Santa Lucia
Le parc Santa Lucia s'élève depuis une colline du centre de la ville pour nous offrir une vue sur la ville qui vaut le détour. Une première chaîne de montagnes, puis les Andes enneigées au loin...
... Quand le nuage de pollution ne les cache pas.
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Le barrio Lastarria
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Le barrio Buena Vista
"La chascona" (L'ébouriffée), maison-bateau où le poète chilien Pablo Neruda finira ses jours auprès de sa troisième femme, Matilde Urrutia.
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Le cerro San Cristobal
L'ascension à la vierge permet elle aussi de profiter d'une vue imprenable sur la ville et les Andes au loin... Le nuage de pollution est également bien visible !
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Le centre
La plaza de armas
La cathédrale métropolitaine
Le théâtre municipal, sérieusement touché par le séisme de 2010
Sur l'avenue principale on peut voir flotter au loin un drapeau gigantesque du pays, il ferait le quart d'un terrain de foot !
Palacio La Moneda, la maison du gouvernement chargée d'histoire qui a notamment été bombardée lors du coup d'état de Pinochet en 1973.
Le musée de la mémoire
La bourse et le quartier des affaires.
L'économie du Chili est une référence en Amérique latine depuis plus de vingt ans. Cependant, elle repose essentiellement sur une seule matière première, le cuivre. Le taux de répartition des revenus est parmi le plus mauvais des pays émergents. Moins de 10 grandes familles possédent plus de 90% des richesses... Situation explosive.
L'éducation supérieure est payante et plutôt chère...
Les manifestations sont nombreuses et se terminent généralement mal : entre des casseurs venus se défouler et des "carabineros" aux méthodes expéditives !
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Sinon, Santiago c'est aussi :
Les cacahuètes caramélisées à chaque coin de rue
Les cafés con piernas : Invention chilienne plutôt originale à destination des "working men". Ces établissements ouverts en journée, permettent de se faire servir le café par... des strip-teaseuses ! D'où le nom de "café avec des jambes".
"El mercado central" (5e meilleur marché au monde, selon National Geographic) et "La vega", le retour des produits frais et des "comedors" où l'on peut se remplir la panse... pour une poignée de pesos !
Une vie de chien à Santiago, comme dans tout le Chili où ils sont plus nombreux mais tout aussi démunis que les sans-abris.
Le métro, qui n'est pas sans rappeler celui de Paris (car du même grand constructeur)... en plus propre, plus grand, plus cher !
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Le barrio Brasil
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Le barrio Paris-Londres
Très beau quartier du centre de Santiago où je suis accueilli dans la grande coloc' d'Elsa.
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Santiago by night et deux lieux typiques de la capitale,
La Piojera
Le fameux "terremoto", cocktail qui se boit un peu trop facilement et dont on comprend le choix du nom ("tremblement de terre") en se réveillant le lendemain...
La Fonda Permanente
Où l'on danse la cumbia chilienne jusqu'au bout de la nuit !
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Trois expat' me rejoignent à Puerto Varas pour un trip de 5 jours entre Petrohué et l'île de Chiloé.
Elsa, Ameline et Rémi travaillent comme volontaires pour une association de Santiago depuis le mois de janvier. Nous y reviendrons un peu plus tard...
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Petrohué
Au plus près du volcan Osorno
Los Saltos de Petrohué
Parc national Vicente Pérez Rosalez
"El sendero desolación" porte bien son nom
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L'île de Chiloé
Depuis toujours, Chiloé occupe une place à part dans l'histoire du Chili. A son isolement géographique, s'ajoute une histoire et une culture particulières qui amènent ses habitants à revendiquer encore aujourd'hui leur indépendance. L'île est réputée pour sa faune et sa flore, mais aussi pour ses maisons et ses églises en bois. Ses habitants vivent essentiellement de la pêche et de la récolte de grandes moules ("las cholgas").
Depuis Puerto Varas, il faut 5h de bus et de ferry, pour rejoindre Castro, la ville principale au coeur de l'île.
Castro
Mur d'Ancud
Cucao
Rando vers "Colé Colé"
Une plage du Pacifique sans surfeurs... Mais avec des vaches !
Et attention au courant en traversant, on en fera les frais !
L'eau potable de Cucao a une couleur inquiétante... et un drôle de goût !