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Sur la route qui mène au Pérou, surgit de nulle part au beau milieu de la pampa, une véritable ville fantôme : Humberstone.
Cette ancienne usine de salpêtre (nitrate de potassium) et son campement ont vu le jour à la fin du XIXe siècle. Objet de la guerre du pacifique opposant Chili, Pérou et Bolivie, le salpêtre est utilisé comme base de nombreux explosifs.
Au début du XXe siècle, on lui trouve une seconde vie en l'utilisant comme engrais. Finalement, sa production synthétique aura raison des mines chiliennes qui fermeront au milieu du XXe siècle.
Le village est alors déserté... En 1970, le site est classé patrimoine national, et en 2005, c'est l'UNESCO qui l'érige au rang de patrimoine de l'humanité.
Moyennant un faible coût d'entrée on accède à l'immensité du site, qui pour une fois n'a pas été transformé en parc d'attraction. On peut se promener librement au sein de ce paysage de Far West... bien plus qu'un décor de cinéma !
court de tennis
Cowboy des temps modernes ? Mouhai...
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La route menant de San Pedro à Iquique est toujours aussi désertique. D'ailleurs, on se félicite presque de tomber en panne à l'entrée de la ville de Calama (permettant une intervention rapide des mécaniciens). Cela aurait pu être beaucoup moins agréable dans le néant qui sépare chaque ville !
Mais il ne faut pas croire que le climat aride fait fuir la population, surtout s'il y a de l'argent à gagner. Le nord du Chili regorge de ressources minières (essentiellement de cuivre). A 15 km seulement de Calama se trouve Chuquicamata, la plus grande mine à ciel ouvert du monde. Pas vraiment une fierté pour les Chiliens, mais une grande source de revenus.
D'ailleurs, on se demande si ce n'est finalement pas mieux que les mines soient à ciel ouvert, quand on se rappelle le drame survenu en 2010, lorsque 33 mineurs étaient restés bloqués plus de deux mois à 690 m de profondeur.
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A 1 800 km au nord de Santiago, Iquique est une grande ville balnéaire de plus de 200 000 habitants. Coincée entre une gigantesque dune de sable et l'océan pacifique, la ville nous apparaît d'abord comme un mirage.
Comme toute zone minière, les prix dans la ville sont plutôt élevés. Et si on n'y vient pas pour surfer, il n'y a pas vraiment de quoi y traîner !
Super-chien !
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A 24h de bus au nord de Santiago, se trouve le village de San Pedro. Il se trouve au beau milieu du désert d'Atacama, le plus haut et le plus aride au monde. Ici, à 2 400 m d'altitude, il ne pleut que 35 mm par an, et entre 14h et 17h, il est conseillé de raser les murs...
Le grand village-oasis de San Pedro compte plus de 5 000 habitants. Les maisons en adobe lui donnent un charme particulier, même si ses rues sont aujourd'hui principalement occupées par des auberges et des restaurants.
Le volcan Licancabur (5 916 m d'altitude) domine le village et donne naissance au rio Puritama qui alimente l'oasis.
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A quelques kilomètres au sud-est du village, se trouve la vallée de la Lune, idéale pour s'acclimater à l'aridité et à l'altitude...
Sandboard : éco-sport et sensations fortes !
Exploration des canyons
Formé par l'érosion de l'eau et du vent, le paysage est hors du commun. Partout, ce sel déposé sur la roche, est le témoin de la très ancienne présence d'un océan.
Coucher de soleil dans les crêtes
La vallée de la Lune a effectivement des aspects "extraterrestres". Ce n'est pas pour rien que la NASA y a testé ses véhicules avant de les envoyer sur Mars.
Le paysage n'est que peu marqué par l'Homme, on peut toutefois voir au loin le plus grand observatoire spatial au monde, l'ALMA qui réunit les Etats-Unis, l'Europe et l'Asie. En l'absence de pollution lumineuse, le ciel au beau milieu du désert d'Atacama est l'un des plus purs à observer.
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Les geysers d'El Tatio
Premiers pas sur l'altiplano chilien, à 4 300 m d'altitude. Départ de San Pedro à 4h du matin pour arriver au lever du jour sur le plateau d'El Tatio, au moment où les geysers commencent à se réveiller. La température est alors bien négative !
On compte plus de 80 geysers en activité, la hauteur de l'eau projetée n'est pas haute, mais les colonnes de vapeur font grande impression.
En voilà un qui semble perdu...
Les restes d'une ancienne station géothermique destinée à la production d'électricité et abandonnée dans les années 70.
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L'Altiplano chilien
Ici, la faune et la flore refont tout à coup leur apparition.
Une famille de vigognes
canards sauvages et puna (petit oiseau ayant donné son nom au mal d'altitude appelé ici "el mal de puna")
Si vous zoomez bien, vous pourrez apercevoir sur les rochers au centre de la photo deux viscaches des montagnes (sorte de lapin-kangourou très étrange).
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Le village Machuca
Ce minuscule village est peuplé d'une dizaine de familles qui vivent essentiellement de l'agriculture et de l'élevage, notamment de lamas.
On peut d'ailleurs goûter à la viande de lama grillée en brochette ainsi qu'aux meilleures empanadas du pays !
flamants du Chili