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Au nord-ouest de San José, se trouve un autre volcan de la cordillère centrale du Costa Rica. Le volcan Poás a une altitude de 2 700 m. C'est l'un des plus connus du pays car il est très facile d'accès, et offre une vue exceptionelle sur un cratère de 1,7 Km de diamètre.
Les gardes forestiers me proposent de m'y rendre, mais ici le temps change rapidement...
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Et voici, en exclusivité pour vous, le fameux cratère principal du volcan Poás :
La tête dans les nuages, on ne voit pas à plus d'un mètre !
Et les principaux touristes sont du monde animal !
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A quelques kilomètres du volcan Irazú se trouve son petit frère, le volcan Turrialba qui, lui, culmine à 3 340 m.
Le volcan est en activité depuis bientôt trois ans, lorsque le 2 janvier 2010 a eu lieu sa première éruption.
Lors de mon séjour avec les gardes forestiers, ils reçoivent l'accord, tant attendu, qui leur permet de s'y rendre afin de le surveiller de plus près.
Pura vida, mae !
C'est une chance inestimable que de me trouver avec eux à ce moment-là. Je ne le sais pas encore, mais je vais vivre une des plus fortes expériences de ma vie !
Non, il n'a quand même pas fallu passer par dessus la grille !
Arrivés au sommet, la "balade" peut commencer !
Les failles laissent passer la vapeur de soufre qui donne une couleur jaune à la roche.
Plus on approche, et plus la chaleur se fait sentir, autour de nous, mais sur la roche également. La végétation semble brûlée de l'intérieur, et le décor est digne d'un film d'apocalypse.
Dans le sac, des masques au cas où le vent tournerait... Rassurant !
La "boca del diablo" est le cratère formé lors de l'éruption de 2010. C'est lui qui produit la majeure partie des vapeurs, le tout dans un sifflement comparable à un moteur d'avion. Le sol est de plus en plus chaud et vibre doucement. Fortes sensations !
La "boca del diablo" rougit par incandescence.
Le soufre, qui irrite les yeux, le nez et la gorge, nous oblige bientôt à faire demi tour.
dépot de soufre sur une roche volcanique
Il faut quand même se décider à redescendre. Et dans tous les sens du terme, ce n'est pas vraiment facile !
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Avec ses 3 432 m, Irazú est le volcan le plus haut du Costa Rica. C'est un stratovolcan, dont le cratère principal (d'un diamètre de 1 050 m et d'une profondeur de 300 m), héberge un lac acide de couleur verte jaune.
On y accède par la "playa hermosa", véritable terrasse avec vue sur le cratère, faite de roche volcanique et de sable noir.
Daniel, l'un des responsables du parc, me reçoit pour une visite hors des sentiers battus...
Son altitude élevée en fait un point stratégique pour les télécommunications du pays.
Mais c'est aussi le meilleur endroit pour contempler un coucher de soleil !
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Le parc national du volcan Irazú a été créé en 1955 et a permis de conserver la biosphère si particulière et variée que l'on trouve dans ses 2 000 hectares. Il doit son nom à une population indienne qui s'appelait Istarú, ce qui signifie "la colline du tremblement et du tonnerre".
Les gardes forestiers se relaient tous les 10 jours à plus de 3 400 m d'altitude. Leur travail consiste à accueillir les touristes, surveiller le parc et s'occuper de son entretien.
Mauricio, Alejandra et Daniel
Je vais donc être volontaire avec l'équipe de Daniel, et le suivre dans son travail pendant plusieurs jours. C'est l'occasion de faire quelques belles randos.
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La flore est adaptée à l'altitude. La végétation est basse et se compose en général de petites feuilles, épaisses et coriaces.
Daniel, au milieu d'arrayanes
orchidées
sombrilla de pobre
Puis, plus on descend sur les pans du volcan, plus la végétation se densifie. Et on trouve alors un mélange d'essences très diverses.
On peut également voir des pins et des eucalyptus, qui ne sont pas originaires du pays. Ils ont été plantés dans les années 70 et choisis pour leur croissance rapide. En effet, les pans du volcan ont été totalement dévastés lors de la dernière éruption survenue en 1963. Les villes de Cartago et San José, en contrebas, ont également été sérieusement affectées lors de cette éruption qui a duré 2 ans.
La faune du parc est également adaptée à la haute altitude.
Les pizotes, animaux étranges et peu craintifs
Plus difficiles à capter avec un appareil photo, on trouve quelques rapaces...
... et des coyotes, qui sortent la nuit pour chasser.
Le travail des gardes forestiers nécessite également d'entretenir de bons rapports avec la population locale. Au cours de nos excursions, nous rencontrerons deux cas d'interventions non autorisées.
Agrandissement d'une voie d'accès, de manière un peu anarchique...
Beau jeu d'acteur...
Et voici une des cascades thermales, en piteux état depuis quelques mois. Inutile de dire que l'on ne s'est pas baigné. Pourtant, il n'y a pas si longtemps, c'était un véritable petit paradis d'eau chauffée naturellement par le volcan.
La cascade en 2009...
Le travail consiste donc à se rendre chez les producteurs de lait, et de trouver celui qui ne respecte pas la loi de traitement des déchets et eaux usées.
Il faut dire que tout autour du volcan, les éleveurs et agriculteurs sont nombreux.
Ici, on cultive la laitue et la pomme de terre.
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Un ravitaillement s'impose à l'occasion du réveillon. La grande ville la plus proche est Cartago, à 30 Km au sud du volcan.
La basilique de Cartago
Cartago et San José by night, vus depuis notre base
La barbacoa de Noël, original !
La Negra, véritable mère Noël des gardes forestiers ! Ancienne garde forestière, notamment lors de l'éruption de 1963, elle s'occupe aujourd'hui de dorloter les gardes en leur concoctant de bons petits plats.
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