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Moins chère et plus rapide, la solution du stop n'est pas si mauvaise. La veille de mon départ pour Acapulco, je rencontre Trian et Raz, deux Roumains installés au Canada depuis une quinzaine d'années. Ils m'aménageront une place dans leur 4x4 et en avant pour un week-end très sympa !
Le 4x4 Mercedes classe-G est un vieux modèle totalement réaménagé par ces deux zigotos, avec une tente qui se monte sur le toit, un moteur qui peut rouler à l'huile de friture et une navigation GPS... Ils se donnent 6 mois pour faire un aller-retour vers l'Argentine. Amis de l'aventure motorisée, voici leur site web : http://www.g-trampers.com
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Acapulco et ses presque 700 000 habitants est la capitale de l'Etat de Guerrero. Elle n'est plus la ville qui faisait tant rêver les Européens dans les années 60-70. L'eau y est poluée, et de nombreux bâtiments semblent abandonnés.
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On peut facilement se rendre compte que la ville est divisée en deux parties. La première est celle de la population locale et des pêcheurs.
Les maillots des Mexicains ne sont pas ceux des Brésiliens...
La Quebrada, rocher célèbre pour son spot de plongeon à 45 m de hauteur.
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La seconde partie de la baie, appelée "la dorada", est dédiée aux loisirs des jeunes gringos venus se divertir pour leur spring-break et des plus grosses richesses mondiale (en prenant un bateau on peut observer certaines villas voire forteresses, comme celle de Bill Gates).
Hôtels et plages privées
Après avoir bu un verre, on peut directement se jeter dans la piscine !
Mais Acapulco vit surtout la nuit... Saut à l'élastique by night !
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Après avoir fait un bout de chemin en Mercedes classe-G, je retrouve le confort plus discutable des taxis et des bus de grandes lignes pour de nouvelles aventures !
Le taxi des Acapulqueños : on en voit partout ! Le chauffeur m'apprend que ce sont les seules voitures à supporter les rues en pente raide de la ville. Le problème, c'est qu'elles sont vieillissantes et qu'il ne s'en fabrique plus depuis le début des années 2000...
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Qui dit travail de nuit, dit repos de jour !
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La fine équipe de bénévoles...
Song, Carlos, Vivi et Rafa.
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Activités journalières : aller au marché, boire du lait de coco, chercher des plages vierges, jouer aux cartes, cuisiner, bouquiner, nager, se régaler...
Jour de marché avec Maribel et Ariel, future tortuguera
Javier et l'ouverture-minute des noix de coco
Mexico el país del aguacate
Camarones y sopa de mariscos
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Si la côte est pacifique, les plages le sont aussi.
playa de Carecitos
playa del pueblo de Colola
playa de Maruata
el dedo de dios
Maruata viejo
Les photos sont bien sûr libres de droit, amis parisiens n'hésitez pas à vous en servir pour vos fonds d'écrans...
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A la tombée de la nuit, les premières tortues font leur apparition sur la plage.
Elles recherchent une température plus douce, mais également l'obscurité qui les protège de leurs nombreux prédateurs.
A cette période de l'année sur les plages de Colola, viennent essentiellement des tortues noires, "pura negra" (chelonia agassizii). Adultes, elles mesurent entre 60 et 90 cm et pèsent environ 70 Kg. En décembre, on peut également trouver des tortues "laúd" (dermochelys coriacea) qui, elles, peuvent mesurer jusqu'à 1m80 et peser plus de 400 Kg.
Elles se déplacent très lentement et la recherche de l'endroit idéal pour creuser le nid peut parfois prendre plusieurs heures.
Entre 21h et 4h du matin, on en trouve vraiment partout !
Une fois leur nid creusé, elles pondent entre 50 et 150 oeufs en quelques minutes seulement. Puis, elles les recouvrent de sable et s'en retournent à la mer.
Celle-ci est un peu à la bourre...
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Les tortues ont de nombreux prédateurs. Sur la plage, il s'agit des chiens errants, des vautours et autres oiseaux marins. Dans l'océan, il y a les crabes et les grands poissons (pour les jeunes tortues). A cela s'ajoute l'activité de l'homme : filets de pêcheurs, sacs plastiques (que les tortues confondent avec les méduses dont elles sont friandes), lumières des hôtels qui désorientent les jeunes tortues de la mer (normalement seule à être éclairée par la lune).
En fin de compte, ce sont moins d'un pour cent des jeunes tortues qui parviendront à l'âge adulte.
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Quel est le travail du tortuguero dans tout ca ?
Un premier travail consiste à patrouiller sur la plage afin de repérer les tortues qui viennent y pondre et relever des informations (taille, présence de marquage...). Plusieurs équipes se partagent la plage et y font des rondes de 22h à 4h du matin.
Dans un secteur délimité, proche du campement, les tortugueros repèrent les tortues qui viennent pondre. Ils relèvent toutes sortes d'information (espèce, taille, etc...) et attendent qu'elles aient pondu pour prélever leurs oeufs.
Les oeufs sont ensuite amenés au "vivero", une pouponnière où les conditions d'incubation de chaque espèce sont reproduites.
On creuse, dépose les oeufs, et rebouche le trou avec du sable, comme l'aurait fait la tortue.
Puis, on repère le nid par un bâton et un ruban détenant toutes les informations sur la tortue qui a pondu.
50 à 70 jours plus tard, c'est l'éclosion des oeufs, et l'apparition des jeunes tortues à la surface du sable.
Dos "crias", una golfina y una negra.
Une équipe de tortugueros est donc chargée de veiller toute la nuit afin de rassembler ces jeunes tortues.
Enfin, elles sont déposées au bord de l'océan et non directement dans l'eau. D'après les tortugueros, cela leur permettra de reconnaître la plage où elles sont nées, lorsqu'elles seront en âge de pondre.
Chaque nuit, des centaines de jeunes tortues sont ainsi relâchées.
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Colola est un petit village sur la côte pacifique de l'Etat du Michoacan. Ses deux cents habitants vivent essentiellement de la pêche et de l'agriculture (maïs et fruits exotiques). Ils sont d'origine indigène et leur langue est le nahuatl, qu'ils sont très peu à parler aujourd'hui.
Avec ses 5 Km de plage de sable fin, cela pourrait être un nid à touristes.
Heureusement, il s'agit d'une réserve naturelle protégée. En effet, toutes les conditions y sont réunies pour la ponte des tortues, et depuis trente ans, un campement est en place afin de les protéger.
Pour les volontaires, la nourriture et l'hébergement trois étoiles sont compris...
Lit de camp en bois, toilettes sèches, douche extérieure, gazinière, glacières, eau en bidons. Bien sûr pas d'internet, ni de réseau télécom, et juste ce qu'il faut d'électricité pour s'éclairer grâce à l'énergie solaire. Le pied !
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